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Accueil > Genou > Entorse > Rupture du LCA > Protocole de suivi postopératoire > Informations

Protocole de suivi après reconstruction du LCA 
Informations générales

Vous allez être opéré d’une ligamentoplastie antérieure de votre genou. Cette intervention consiste au remplacement du ligament croisé antérieur rompu par un tendon de voisinage. Cette intervention donne habituellement de bons résultats mais quelques rares complications peuvent survenir (cf. risques). Ces complications seront d’autant plus faciles à traiter qu’elles auront été diagnostiquées tôt. C’est la raison pour laquelle, à la suite de cette intervention, un programme de suivi est mis en place. Ce programme va permettre une surveillance médicale régulière afin de s’assurer de la bonne évolution de votre genou et de programmer « en temps réel » la rééducation et la réadaptation sportive.

Ce programme standardisé, mais basé sur les progrès réel du patient, permet à chaque intervenant et au patient, de savoir où il en est et ce qu’il doit faire au cours de l’évolution du programme.

Le succès de l’intervention est lié au respect par chacun des différentes phases du programme.

1. La consultation préopératoire

La consultation préopératoire chirurgicale va permettre de s’assurer que le genou est prêt à l’intervention (sec, mobile et indolore) et de donner les différentes informations sur l’intervention.

Durant cette consultation seront évoqués les différents risques et les complications inhérents à l’intervention.

La consultation anesthésique va permettre de choisir le type d’anesthésie (péridurale, anesthésie générale) et d’adapter l’anesthésie à une éventuelle pathologie associée.

2. Risques liés à l’intervention

1. Risque anesthésique :

Il existe mais est réduit au minimum grâce à la consultation préopératoire. Cette consultation a lieu généralement 3 semaines avant l’intervention.

2. L’infection :

Dès que l’on ouvre une articulation, le risque d’y introduire un germe existe. Ce risque est cependant exceptionnel (< 0,5 %).

3. La phlébite et l’embolie pulmonaire :

Toute chirurgie du genou (arthroscopie, prothèse …) peut se compliquer d’une phlébite (caillot dans une veine profonde la jambe dans 1% des cas ou plus exceptionnellement d’une embolie pulmonaire. Une prévention efficace est assurée par injection d’anticoagulant tous les jours jusqu’à la reprise de la marche normale.

4. L’algodystrophie :

Il s’agit d’une complication imprévisible qui est due à un dérèglement des systèmes neuro-végétatifs qui régulent la douleur (risque environ 5%). Elle se traduit par des douleurs permanentes mais volontiers nocturnes. Le genou est alors chaud, rouge et gonflé et l’on constate une stagnation voire une régression dans la récupération des mobilités. Diagnostiquée précocement et grâce à un traitement adapté, elle guérit rapidement et sans séquelle. Actuellement, cette complication a nettement diminuée et esr remplacée le plus souvent par une forme à minima.

5. L’échec de la greffe :

La reconstruction du ligament croisé antérieur par tendon est une greffe avec une modification de la vascularisation du transplant. Cette revascularisation peut échouer aboutissant à la " mort " du transplant et ainsi à la récidive de l’instabilité du genou (risque environ 2%).

6. La rupture de la ligamentoplastie :

Une nouvelle rupture du ligament croisé antérieur remplacé est toujours possible lors d’un nouveau traumatisme après la reprise du sport. Le remplacement d’un ligament croisé antérieur par une greffe de tendon rotulien n’aboutit pas à un ligament plus solide que le ligament croisé antérieur naturel (risque environ 5%).

3. L’intervention

L’intervention a pour but de remplacer le ligament croisé antérieur rompu par un greffon tendineux et ainsi stabiliser votre genou.

Dans la technique de Kenneth-JONES, on prélève sur votre propre genou un greffon comportant une bandelette prise à la partie médiane du tendon rotulien avec à chaque extrémité un fragment osseux venant du tibia et de la rotule. Une fois prélevé, ce greffon est passé par des tunnels osseux dans le tibia et le fémur, de manière à restituer précisément l’anatomie normale du ligament croisé antérieur. Les blocs osseux sont fixés par des vis spéciales. Ils fusionneront ensuite avec l’os environnant.

Dans la technique du DIDT, le greffon est prélevé au dépens des tendons du droit-interne et du demi-tendineux qui passent à la face interne du genou. Il n’y a pas de blocs osseux et la fixation se fait directement sur l’os par différents moyens (agrafes, vis…)

Le transplant ligamentaire va subir ensuite un processus naturel de remodelage pendant environ 9 mois à 1 an durant lesquels un certain nombre de précautions sont à respecter. D’autre part, les performances fonctionnelles du genou ne dépendent pas que de la solidité des ligaments, mais aussi de la souplesse articulaire ainsi que de la force, de l’élasticité et de la vitesse de réaction des muscles.

C’est pourquoi un programme de suivi médicalisé de votre rééducation et de votre réentrainement sportif vous est proposé. Ce programme a pour but de dépister précocement d’éventuels incidents qui pourraient compromettre le résultat de l’intervention et d’optimiser la rééducation en fonction de l’état de votre genou et de l’évolution de vos performances fonctionnelles.

4. L’hospitalisation

A la suite de l'intervention, après un bref séjour dans la salle de réveil, le patient retrouve sa chambre rapidement. Des médicaments contre la douleur sont donnés systématiquement et sont adaptés en fonction de l’intensité de la douleur ressentie par le patient. Généralement, des drains de Redon ont été mis en place pendant l’intervention et seront ôtés au bout de 48 heures. Un traitement anticoagulant par injection sous-cutanée est mis en place avec un contrôle des plaquettes une fois par semaine.

La durée d’hospitalisation est en moyenne de 4 à 7 jours.

Pendant l’hospitalisation, la kinésithérapie s’attache à récupérer l’extension, la flexion et le verrouillage du genou ainsi que l’apprentissage de la marche avec aide. La mobilisation du genou s’effectue dès le 1er jour et le lever avec cannes au 2ème. L’appui complet est autorisé d’emblée et la marche se fait avec une attelle amovible ou une orthèse articulée et 2 cannes anglaises.

A la sortie, la rééducation est entreprise soit en centre de rééducation soit à domicile. Il vous est prescrit alors de la kinésithérapie avec un kinésithérapeute libéral, de manière à effectuer votre rééducation, 3 fois par semaine. Vous sont également remis une prescription d’arrêt de travail, une ordonnance d’anticoagulant pour prévenir les phlébites et d'antalgiques ainsi que ce livret de suivi.

4. La rééducation

Après l’hospitalisation, votre rééducation se déroulera en plusieurs phases, encadrées par des consultations de contrôle.

1. Phase de réadaptation à la vie quotidienne (2 premiers mois)

Après l’hospitalisation, le programme de rééducation est mis en place. Cette phase de rééducation proprement dite est destinée à permettre au patient de retrouver une vie quotidienne sédentaire normale au bout de 4 à 6 semaines (marche, montée & descente des escaliers et conduite automobile). Pour les patients rééduqués en libéral, cette phase comprend des séances de kinésithérapie à raison de 3 par semaine et des exercices à domicile. Nous insistons tout particulièrement, pendant cette phase, sur la récupération d’une marche normale, c’est-à-dire sans attelle. Il faudra se débarrasser de l’attelle à domicile très rapidement pour marcher avec uniquement les cannes anglaises et travailler la marche sans attelle pendant les séances de kinésithérapie.

2. Phase de reconditionnement à l’effort (2 mois à 4 mois)

Au bout d’un mois à 1 mois 1/2, le genou a récupéré suffisamment de mobilités et de force pour pouvoir arrêter la kinésithérapie. La phase de reconditionnement à l’effort peut commencer. Il ne s’agit pas encore d’une véritable reprise du sport mais de permettre d’acquérir une condition physique de base. Entre 2 et 4 mois, le genou reste sensible aux efforts et est vite sujet au surmenage. De plus, le transplant est encore dans sa période de fragilité. La prudence reste de mise et le programme n’est entrepris que si genou est sec et indolore. Il consiste à la reprise du vélo d’appartement, 3 fois par semaine (cf. fiche PRS) associée à des exercices à domicile pour continuer à récupérer les mobilités et l’équilibre. Enfin, la reprise du travail se fait durant cette période en fonction de la récupération du genou et du type d'activité (travail de bureau, conduite automobile, station debout et marche prolongée et travail physique

3. Phase de réadaptation sportive (4 mois à 1 an)

Après avoir récupérer une condition physique de base, le Programme de Réadaptation Sportive (PRS) peut commencer. Il se déroulera en plusieurs phases jusqu’à la reprise du sport souhaité. Ces phases sont artificiellement, et dans un but de clarté, diviser en fonction des mois postopératoires mais seule, l’évolution du genou dicte le passage d’une phase à l’autre. La réadaptation se fera donc plus ou moins vite selon les patients.

A. Phase de réadaptation sportive - 4 mois à 6 mois 

À 4 mois postopératoires, un bilan clinique et une mesure de la force musculaire sur un appareil isocinétique (Cybex?) sont effectués. Si le genou évolue favorablement, la course à pied est reprise, toujours en suivant le programme. Si le genou n’a pas récupéré suffisamment en amplitudes ou en force, une kinésithérapie complémentaire est prescrite. 

B. Phase de réadaptation sportive - 6 mois à 9 mois 

À 6 mois, un nouveau bilan clinique et une mesure de la force musculaire sont effectués. Si la phase précédente s’est bien déroulée, il est ajouté au PRS un travail de la vitesse et des sauts. À cette période et en fonction du sport, l’entraînement sans contact ni compétition peut être repris. 

C. Phase de réadaptation sportive au-delà de 9 mois 

À cette période, le reprise du sport est encore intensifiée pour permettre une reprise de la compétition entre 9 mois et 1 an. Cette reprise ne se fera qu’avec le feux vert du médecin une progression dans la reprise des sports est proposée en fonction de la récupération. Les sports d'endurance sont d'abord repris puis les sports plus contraignants mais sans contact physique, enfin les sports dits "pivot-contact" sont repris entre 9 mois et 1 an avec l’accord du médecin (cf. fiche "conseils de reprise du sport").

5. Le suivi médical

Le suivi médical est un des facteurs importants pour obtenir le meilleur résultat possible. Ce suivi est assuré conjointement par le chirurgien et le médecin de Médecine Physique et de Réadaptation (MPR). Suivant les structures et l'évolution du patient, ce suivi peut varier d'un sujet à l'autre. Le suivi minimal est le suivant : consultation à 3 semaines postopératoires puis 6 semaines, 4 mois, 6 mois, 9 mois et 1 an.

À ce suivi purement clinique, nous associons un suivi isocinétique à 4 et 6 mois qui permet par l'intermédiaire d'une machine spéciale de mesurer la force musculaire de la cuisse et ainsi d'évaluer les progrès de la rééducation et d'orienter la reprise du sport (tests isocinétiques)

 mise à jour 04/09/2015


Pages complémentaires :

Programme de suivi et de rééducation après chirurgie du LCA
[Présentation] [Description du protocole général] [Description du programme de kinésithérapie
[
Test isocinétique] [Consignes postopératoires]
  [
Exercices à domicile à la 1ère phase] [Exercices à domicile à la 2ème phase]
[
Exercices à domicile à la 3ème phase] [Conseils de reprise du sport]

[Rééducation après reconstruction du ligament croisé antérieur
 kinésithérapie de proximité ou en centre de rééducation ?]

[Informations entorse de genou]
 



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